lundi, mai 30, 2011

puanteur

Page 276… le métro arrive… et c'est là seulement, en montant dans le wagon, que j'ai compris ce que décrit l'auteur*, sur des centaines de pages, cette odeur du néant, de l'homme devenu animal, ces odeurs de déchéance et de l'abandon, de déchets, pourritures, excréments…
Un homme est assis là, seul, le vide s'est fait naturellement autour de lui à cause de l'odeur qui l'enveloppe, une odeur insoutenable qui vous saute dessus. Quelle conscience y a t-il derrière cette puanteur ?
Un homme est assis là, replié, un homme des rues, un homme oublié.

* José Saramago, Ensaio sobre a cegueira

dimanche, mai 29, 2011

vendredi, mai 27, 2011

vendredi, mai 20, 2011

odeurs

HERBE COUPEE
ROSE
ENCENS
TRAITEUR CHINOIS
POISSONNERIE
PAIN
SUEUR
METAL CHAUFFE*
VIEILLE PISSE

* Cette odeur particulière des freins des trains, cette odeur de métal chaud, d'acier qui frotte, comme rouillé.

jeudi, mai 19, 2011

mardi, mai 17, 2011

jeudi, mai 12, 2011

mercredi, mai 11, 2011

lundi, mai 09, 2011

virtualtar


J'aime ces alcôves spirituelles, ces mini-autels shintô,
bouddhiste, hindou, chrétien, taoïste… qui survivent
tout poussiéreux, accrochés sur le mur du fond chez
un garagiste de Hong-Kong ou sous une vitrine
graisseuse d'un restaurant, paris 13e. J'aime ces
évocations de temples, de divinités, d'ancêtres
devant lesquelles on peut pratiquer, se recueillir,
se retrouver face à soi-même, face à la condition
humaine et divine. Une offrande… des offrandes…
un peu de riz, un fruit, des pétales, de l'eau,
de la musique… une lampe ou une bougie aussi,
témoignant de sa présence, de Leurs présences…
un peu d'encens pour remplir l'espace. j'aime
ces mini-autels qui comme des coeurs battent le temps
et la vie, là, dans son quotidien le plus anodin…
Et Demain... pourquoi pas un min-autel virtuel ?

samedi, mai 07, 2011

vendredi, mai 06, 2011

MIROIR ! mon beau miroir !

Essayer de ne pas se "voir" !
Ces derniers jours, je me suis pris à essayer de ne pas me retrouver les yeux dans les yeux dans un miroir. Me voilà, à se raser, en passant soigneusement trois doigts sur mes joues humides pour contrôler l'absence de poils récalcitrants ; à raser les murs, évitant les miroirs qui pullulent sur des vitrines de mode, de pharmacies, d'opticiens ; à baisser le regard plusieurs fois par jour, en se lavant les mains dans les sanitaires, évitant cependant ce regard vide qui me scrute ; à déjouer ce réflexe de Pavlov une fois dans l'ascenseur, où, enfermé dans un si petit espace, lui-même coincé entre 4 murs, on se surprend à s'observer, à faire briller son égo ou à se dévisager mélancoliquement… Ne plus se croiser…
Comme pendant une rando en montagne ou lors d'un voyage lointain, où l'image de soi qui, comme le temps et le temps, devient plus diffus à mesure que les instants se mélangent.
Mais voilà, un manque d'attention et je me cogne à moi-même, dans cette vitrine en contre-jour, dans ce miroir accroché au resto, sur la vitre teintée de ce gros 4x4… À quand la prochaine rando ?

jeudi, mai 05, 2011

everything is under control


Contrôle de maths
Prise de contrôle
Contrôle fiscal
Self-control
Contrôle d'identité
Tour de contrôle
Contrôle technique
Auto-controle
Contrôle de gestion
Remote control
Contrôle de billets
Perte de contrôle
Rétrocontrôle

mercredi, mai 04, 2011

Peines perdues

Combien de personnes je croise chaque matin sur ce quai ? Dans un wagon... une rame ?
Si je passais quoi… 5 minutes ? 2 minutes ? à discuter avec chaque personne, ça prendrait… je croise bien chaque matin… 45 personnes dans le wagon, en moyenne cent soixante-dix personnes par rame… l'autre rame… ceux dans la rue… trois cent soixante-quatre personnes ? Soit.. douze bonnes heures.