lundi, décembre 02, 2019

ça n'est pas rien, une fin

Pourquoi maintenant plutôt qu'à un autre moment ?
Les astres, mon envie, une pulsion, un élan, là, maintenant.

Aujourd'hui, ça n'est pas RIEN ; selon un sondage 65% des Français de 18-24 ans disent redouter un "effondrement de notre civilisation dans l'avenir".

Alors j'ai pris cette décision qui me trottait dans la tête depuis un certain temps : arrêter ce blog. Arrêter de publier des octets sur un serveur qui tourne 24h/24 depuis plus de 12 ans.

Depuis le 18 août 2007, ça donne 4 500 publications qui font tourner ces serveurs en continu, plus de 100 000 heures déjà.

Certains économistes préconisent de décélérer la transition numérique, et de cesser de penser que l'écologie est le problème et le numérique la solution.

Alors je supprime cette goutte d'eau perdue dans un océan de téraoctets.

Je supprime aussi un lien qui me menotte à google, qui se partage la suprématie du numérique.

Je continuerai à observer les bruits, le silence, les ombres et la lumière, les interstices, les évidences, les "3 fois riens", les mots, les maux, les beaux.

J'ai décidé, c'est mon choix, pour moi.

dimanche, décembre 01, 2019

Moindres sons

Le grincement d'une porte
le craquement d'une latte de parquet
le cliquetis d'un tiroir
le tintement d'une cuillère que je pose pourtant le plus précautionneusement
le beurre que j'étale et qui fait croustiller le pain grillé
l'eau qui frémit
le couvercle de la boîte à thé
le sifflement des pieds en métal de la  chaise de bar
l'emballage du beurre que je déballe
la boule à thé qui atteint le fond du mug
le couvercle du pot à confiture
...

Dans le silence du matin, tôt, alors que tout le monde dort encore, je me rends dans la cuisine à pas de velours. Dehors, ça n'est qu'obscurité.
Sans un mot je prépare le petit déjeuner.
Sans un bruit pour ne réveiller personne.
Alors, dans ce silence de ouate se mettent à émettre, malgré toutes mes précautions, un univers infini de sons.

samedi, novembre 30, 2019

vendredi, novembre 29, 2019

jeudi, novembre 28, 2019

mercredi, novembre 27, 2019

mardi, novembre 26, 2019

"Expérimenter, essayer... et voir où ça m'emmène"

"Ce matin je me suis lancé dans un projet fou."

"J'ai essayé d'aborder les choses différemment."

"J'ai expérimenté, développé, cherché, observé pour sentir et comprendre."

"Tout un décor à faire !"

"Tant de livres à lire, remplis de pistes, de possibles, de chemins..."

"Demain je ferai différemment."


dimanche, novembre 24, 2019

vendredi, novembre 22, 2019

jeudi, novembre 21, 2019

mercredi, novembre 20, 2019

lundi, novembre 18, 2019

Vide


Une semaine étrange, un  « vide » dans mon agenda, un sentiment de « temps gratuit »,  « un rab de temps, en plus » qui m’est donné et je compte bien en faire des moments « extraordinaires » (j’entends justement qui sortent de l’ordinaire) puisque non préparés : passer du temps avec ma mère, errer dans la ville, faire quelques trucs qui traînent sur une « todolist » depuis des semaines voire des mois, lire, respirer... Je ne devais pas être ici tout ce temps.

jeudi, novembre 14, 2019

Stérile ou fertile ?

La vidéo ne trompe-t-elle pas nos émotions ?

Je suis assis à une table, à attendre mon sandwich « foie de volailles » dans un snack marocain. Sur l’écran en face de moi, volume coupé, une belle chaîne documentaire diffuse un reportage, vraisemblablement sur un hôpital dans un pays en développement. Régulièrement, le déroulé est entrecoupé de l’interview d’une personne en studio qui doit raconter le fil de l’histoire ou commenter le reportage. Mais est-ce un vrai reportage terrain ou une mise en scène ?

Je prends du recul, l’absence de son et de voix facilitant cette distance à l’image, et j’entame une réflexion sur les émotions que je perçois.

En analysant l’image, je constate que le tournage caméra à l’épaule fait beaucoup bouger l’image. Que le montage hache les plans, qui durent parfois moins d'une seconde. J’observe les très gros plans, au plus près des jambes d’un malada que l’on porte à mains nues, je remarque les plans cadrant un barreau au premier plan, flou. Je note les zooms, décadrages, tournages au niveau du sol presque, effets de flou sur le pourtour de l’image, effets sur la couleur générale, plutôt désaturée.

Puis je ressens, des émotions telles que palpitation, stress, et des sentiments d’impuissance, d’élan humanitaire, d’écoeurement peut-être…

Puis je réalise que ces sentiments ne sont pas dus aux contenus des images de cet hôpital sale, démuni, pauvre, à l’hygiène catastrophique mais qu’ils sont très certainement dus aux images elles-mêmes comme vecteurs d’information, à la manière de les montrer, de manière chaotiques, mouvantes, "travaillées pour...".

C’est-à-dire que c'est comme si d’un côté j’ai le contenu des images représentant un hôpital avec ses odeurs, sa luminosité, sa « vie propre », avec sa temporalité, où le temps existe, probablement lent, un temps "fertile" pour l’observateur, vecteur si j’avais pu accéder à cette qualité d'images, d’émotions fortes, lentes, profondes, sincères. Et comme si de l’autre côté j’ai l’image, au sens technique, et le montage, qui deviennent seuls vecteurs d’émotion tant ils prennent de la place, comme s’ils vomissaient leurs intentions sur ma table, avec un temps accéléré, un temps "stérile", une mise en scène que je subis, des images travaillées, porteurs d’une émotion totalement paralysante.

mardi, novembre 12, 2019

Un temps suspendu dans cette éternité.

Je suis ici, debout, et je ressens... Je ressens l'éternité. Debout parmi ces tombes ocres, jaunes, roses ou blanches, entouré du vide, d'un vide éternel, vide du silence, vide de vie, je fais face à l'océan, mouvant, dont les vagues que j'entends, en contrebas, dans un élan infini, s'abattent, encore, encore, et encore, sans relâche, éternellement.

 

lundi, novembre 11, 2019

vendredi, novembre 08, 2019

"Découvrez les innovations qui facilitent votre quotidien"

Grâce à ce slogan publicitaire, les innovations technologiques* se rangent maintenant sur la même étagère** que fourchette, oreiller, balai, marteau, PQ, éponge, tampons hygiéniques...


* enceintes connectées, montres connectées, tampons connectés, stylos connectés, lunettes connectées, ... connectées...
** et dans nos moeurs

jeudi, novembre 07, 2019

En réalité

Alors en réalité, j'ai compris qu'il n'y avait rien... Rien que la réalité.
Le passé, irréversible, et le futur, imprévisible, n'ont rien de réel tant tout se passe ici, là, maintenant, réellement maintenant.

mercredi, novembre 06, 2019

REGARDER : garder de nouveau

Le Monde nous fait-il de plus en plus regarder tous dans la même direction ?
Droit devant à regarder la télévision chez soi ou bien une chaîne d'info dans un resto, assister à un concert dans un stade de 90 000 places, courber la tête au-dessus des écrans de nos smartphones, guetter le quai de départ de son prochain train ou le temps de retard dudit train sur grand ou petit écran, converger nos regards vers les mêmes idoles, les mêmes icônes, les mêmes dieux ou chacun nos dieux, les mêmes politiques et les mêmes stars people, les mêmes box offices, les mêmes reines des neiges ou kardashian... Que c'est chiant.

Quand est-e qu'on se regarde ?
Que se passerait-il si nous recommencions à nous re-garder ?
"Regarder" viendrait de l'allemand "warten", signifiant aussi "faire attention", "prendre garde".

Aujourd'hui dans ces différentes rames de métro, j'ai cherché les autres du regard. La tête droite, les yeux bien ouverts, j'ai scruté les personnes qui m'entouraient et dont je pouvais voir les visages tout près de moi ou plus loin dans le wagon. À chaque tentative, dans chaque nouveau wagon, alors que je pouvais accéder à une trentaine de visages, je n'ai pu croiser le regard furtif que de seulement trois ou quatre personnes.

Regardez-vous-même, vous verrez.

lundi, novembre 04, 2019

Je n'ai reconnu personne.

Combien de personnes croisées, à marcher les uns les autres à contre-courant ?
Combien de personnes croisées, aspiré dans ma direction par ce flux incessant ?
Combien de personnes se sont engouffrées dans ces boyaux souterrains ?
Combien de personnes croisées en quelques minutes seulement, alors que chacun regagne son quai, impatient ?
J'ai tenté de compter... 300 personnes en sens inverse, en 80 secondes. Nous sommes bien autant de mon côté à  aller dans l'autre direction.
Et je n'ai reconnu personne... Aucun visage... Personne...

- Heure de pointe d'une gare d'interconnexion train de banlieue-métro-rer -

samedi, novembre 02, 2019

Né avec...


2019
Né avec les enceintes connectées
Né avec la voiture autonome
Né avec les montres connectées
Né avec les smartphones, tablettes…

2000
Né avec les nanotechnologies
Né avec le GPS
Né avec Internet

1971
Né avec la télévision
Né avec le direct à la télé
Né avec le fait que l’Homme soit allé sur la Lune
Né avec le téléphone
Né avec la sonde Pioneer 10, première sonde spatiale à quitter le système solaire, en construction

1850
Né avec l’appareil photo
Né avec le télégraphe
Né avec le béton armé
Né avec la pile électrique

1500
Né avec l’imprimerie
Né avec le canon

200 après JC
Né avec la torture

- 2 000 avant JC
Né avec la guerre
Né avec la domestication des animaux

- 30 000 avant JC
Né avec les armes

- 350 000 avant JC
Né avec le feu

-2 600 000 avant JC
Né avec la chasse

-3 300 000 avant JC
Né avec les outils





mercredi, octobre 30, 2019

MANO UNIVERSALIS


Dans la démarche de l’Homme, les mains sont les éléments les plus mobiles et les plus perturbateurs. Pour s’en rendre compte, il suffit de s’asseoir aux abords d’un parc ou d’une rue, et d’observer.
Ici la main gratte, là elle porte, elle remonte un sac sur l’épaule, se pose sur une broche, se croise avec l’autre, tient un téléphone est posée sur le ventre passe dans les bras d’un e autre personne se balance essuie ou frotte une poche arrière tire le fûte vers le bas, pend simplement, lourde, textote, tient un téléphone éteint, est croisée dans le dos s’enfonce dans une poche tire sur le bas du pull fait un signe, a deux doigts joints dans le dos balance une sacoche vide touche son sac tient un ballon touche son pantalon tient la bandoulière du sac gratte le front touche le haut du col touche caresse ou gratte la barbe frotte le dos croise l’autre bras est à hauteur du coude poignet plié vers le haut tient une boîte de pâtisseries tient le bas de son sac tient un papier gratte et tire la peau du cou a juste un pouce dans la poche est posée sur la hanche tient la main d’un enfant tient son paquet des deux mains est à hauteur de coude avec le poignet plié vers le bas est dans la poche d’un blouson tient les manteaux remonte les deux cols de sa veste tire sur les côtés du gilet gratte le haut de l’oreille bouge les doigts vers le haut serre une autre main replace le tissu de sa poche de veste pousse un fauteuil roulant remonte une manche pour lire l’heure, tient un aliment, tire, intimidée, le bas de son gilet fermé, tapote le ventre, fait faire « ta tac » au couvercle en bois de sa boîte de cigarettes suspendue au cou.

lundi, octobre 28, 2019

Montre-moi comment tu klaxonnes et je te dirais où tu vis

Les bruits des klaxons sont doux, c'est-à-dire : tu'tuut', comme pour prévenir et signaler.
Ils en semblent pas être utilisés pour s'engueuler, comme une langue différente de mon pays.
Tu'tu'tu'ttuuuuut ! Avec beaucoup d'apostrophes, comme on dit "p'tit'".


Titchipit' !
Les sifflets des agents de police s'étirent en longueur, comme s'ils disaient "allêêêêêêz !" et non pas comme le "AlleZ !", plus proches de ceux de chez moi.
Tidit'
Titidliit !

Quand le feu passe au vert, les autos disent "toudou' tou' touut !", alors que dans ma ville ce serait plutôt 'touttout !!!!"

À force d'écouter, je finis par me représenter un match de basket, avec les coups de sifflets de l'arbitre qui semble dire "allez allez les gars !  Reprise !" ou "attention faute !" ; les coups de klaxons seraient les cornes des supporters.

samedi, octobre 26, 2019

Aujourd'hui pour la première fois je me suis retrouvé pleinement chez moi.

Pour ne pas encombrer la charge émotionnelle de ces lieux, pour les vivre pleinement et garder la conscience de chaque lieu en évitant d'y amener des informations de l'extérieur, que ça soit des news, des messages d'amis du bout du monde ou des bouts de boulots..., je décide de restreindre l'utilisation de mon téléphone portable, perturbateur souverain,  à la seule entrée de mon lieu de vie.
Ainsi, le séjour, la cuisine, les chambres, même les toilettes seront des lieux habités en pleine conscience, sans être pollués par ce merveilleux objet non écologique.


vendredi, octobre 25, 2019

jeudi, octobre 24, 2019

mercredi, octobre 23, 2019

Juste un regard

Juste un regard
Dans lequel je me suis plongé
Juste un regard
Nourri de toutes ces années
Un regard noir
Où vit l'espoir
Et ce regard-là
Que je bois ici
A vu mon père, il y a...
Plus d'une décennie.
Juste un regard
Dans lequel je me suis plongé
Juste un regard
Dans lequel je l'ai rencontré.

lundi, octobre 21, 2019

samedi, octobre 19, 2019

vendredi, octobre 18, 2019

jeudi, octobre 17, 2019

Les écrans rendent puissants et impuissants


Histoires futiles que l’on dévore
Images paralysantes d’un drame dans une autre commune de son pays
Témoignages des victimes d’une catastrophe naturelle qui ont tout perdu, à l’autre bout du monde
Appel d’un proche pour une situation que l’on ne peut pas gérer
Attentat dans une autre partie du monde
Dégâts et conséquences liés au réchauffement climatique
Désespoir d’un migrant
Blog inutile
...
Le monde s’organise autour de l’écran, comme s’il permettait de tout délester, de transférer et d’oublier. Do you : Like or Don’t Like ?



mercredi, octobre 16, 2019

mardi, octobre 15, 2019

jeudi, octobre 10, 2019

Ici et maintenant, ni avant, ni après.

J'étais présent, j'étais là.
Je suis présent, je suis là.
Je serai présent, je serai là.

mardi, octobre 08, 2019

lundi, octobre 07, 2019