lundi, mai 30, 2011

puanteur

Page 276… le métro arrive… et c'est là seulement, en montant dans le wagon, que j'ai compris ce que décrit l'auteur*, sur des centaines de pages, cette odeur du néant, de l'homme devenu animal, ces odeurs de déchéance et de l'abandon, de déchets, pourritures, excréments…
Un homme est assis là, seul, le vide s'est fait naturellement autour de lui à cause de l'odeur qui l'enveloppe, une odeur insoutenable qui vous saute dessus. Quelle conscience y a t-il derrière cette puanteur ?
Un homme est assis là, replié, un homme des rues, un homme oublié.

* José Saramago, Ensaio sobre a cegueira

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