Fin de mois - Fin de pelloche - Fin de...

Ciel !

Le ciel ne sera jamais comme ces plats cuisinés qui ont un goût pas bon qu’on n’aurait pas mis et qui manquent d’un goût bon qu’on aurait mis.

Brouhaha picante

Kling kling dzang !
brouhaha
tintements de verres
bruits de couverts
"maman !"
mtszz mtszz ! tlek tlek !
bruits d'assiettes
"maman, regarde le chien !"
kling tszing
bruits de chaises sur le sol
"- prego !
una vegetariana !"
"- je peux avoir de l'huile pimentée s'il vous plait ?"

Non comestible

Le bon angle à l'angle

Rien sous la dent

Difficile de trouver quelque chose à se mettre sous la dent aujourd'hui, à la recherche d'un petit rien poétique.

Rien d'offert par cette nouvelle réunion de boulot, par une météo ventée mais pas de quoi se vanter,  par ces visages inconnus mais si familiers, par ce bitume labouré sous le poids des véhicules, par le métro...

Le métro, surtout, avec la même sonnerie à chaque fermeture de porte, cette même voix qui, été comme hiver et nuit et jour, passe en revue les sempiternels noms des stations avec le même ton de voix numérisée, quel que soit la rame, voix indigeste, qui rend fou du temps qui passe ou qui au contraire s'est figé.

Difficile de trouver quelque chose à se mettre sous la dent, cerné par ces sons répétitifs que je n'arrive plus à supporter : répétitions uniformes de ces noms de stations, répétitions de ces sonneries de portes et de téléphones, de ces bruitages informatiques, de ces voix d'ascenseur, de cette voix annonçant les horaires des trains, de ces publicités, de ces génériques... Répétitions de ces goûts de crèmes brûlées, de sauces toutes prêtes, de steaks tartares industriels servis au resto, de ces compotes sous vide.

...

Où sont ces rames de métros où la sonnerie sensible tantôt vacille timidement, tantôt monte dans les aigus ?

Où sont ces mayos maison tantôt pas très montées, tantôt juste impec ?

Où sont rangés toutes ces choses, tous ces gens, toutes ces images, ces musiques, ces goûts que l'on aime tantôt un peu, tantôt beaucoup, tantôt passionnément, nuançant les "LIKE" et "DISLIKE" ?

à 7 milliards de pâtes de fruits près

Le BIG DATA finira par ne nous révéler qu'une seule chose, à quelques goûts différents près, goût pour l'amertume, goût pour les hommes, goût pour le risque, goût pour les pâtes de fruits : chaque jour sur Terre se passent environ 7 milliards de journées plutôt très identiques.

Déçus ?

Pendant ce temps, d'autres nettoient les hublots de la Station Spatiale

Recherche graphique de représentation du sentiment d'appartenance

1 mois déjà

Contraste

Eau de...

Il y a un peu de Mark Rothko dans la nature, il y a beaucoup de nature dans un Rothko

Entre ciel et mer

Entre sable et mer

Traces du vent, traces du temps

Lingerie architecturale

Lieux géographiques

Je ne pouvais pas encore savoir ce que serait la suite

Projet : un cahier de noms d'oeuvres

"School of Athens"
"Nine Discours en Commodus"
"Wilder Shores of Love"
"Fifteen Days at Iliam"
"..."

Un projet : un cahier de noms d'oeuvres. Juste les noms, même pas les auteurs. De peintures, sculptures, musiques, vidéos...
Faut-il considérer que l'oeuvre est plus importante que son titre, alors même que certains artistes ne donnent un sens à leur oeuvre que grâce aux titres ?
Dans quel but  : pas encore déterminé. Ce serait comme une expérience, pour voir ce qu'il restera, des années après, de ces mots.

Canard des villes

 

Mysterious City

Une journée en ombres chinoises

Ces secondes qui s'effacent par paquets de 60

Il semble impossible de reconstituer un fruit à partir de son épluchure

Ces messages que l'on redoute parfois d'entendre

Message téléphonique
Durée : 4 minutes
Provenance : connue (un ami de longue date)
Particularité : on se voit peu et on s'appelle peu
Message : brouillé. Des bruits, des frottements, une voix lointaine quasi inaudible.

Probablement son téléphone aura composé mon numéro par hasard.
Probablement.
MAIS POUR QUELLE RAISON ?

L'appréhension surgit rapidement, celle d'entendre quelque chose que l'on ne devrait pas entendre : une conversation privée, des mots dits dans l'intimité, une engueulade.
L'oreille écoute en essayant de ne pas entendre, au cas où.

Puis à l'appréhension s'ajoute un mélange de stress et d'excitation, être le témoin de quelque chose : un incident, un accident, un événement où l'on deviendrait témoin sonore.

Quelques secondes seulement se seront écoulées, le malaise de ces sentiments sera plus fort que ma curiosité, j'efface le message et raccroche.

Que peuvent-ils se raconter depuis 7 ans ?

Dans l'arène