Il est temps de faire une pause

Il paraît que c'est dans le temps que tout se fixe. Que le vin vieillit et que le fromage s'affine, par exemple. Il paraît que c'est lorsque l'on fait une pause entre deux pages d'une histoire qu'on lui lit, que les connexions neuronales de l'enfant se font. Je me souviens également de ces six secondes de pause, dans l'alternance d'exercices, que cette kiné de la vieille école m'imposait à chaque séance pour que les tissus comprennent à force de répétition leur nouvelle fonction. Il y a les pauses sur un terrain de tennis, sur le chemin d'une rando, pour se retaper en peu de temps ; et ces autres pauses où l'on cherche la solution d'un problème de maths ou les mots d'une dissert' en regardant les nuages passer. Et que dire des pauses musicales, où tant a été dit juste avant et où l'on va replonger, ou de ce plongeon que l'on s'apprête à vivre, agrippé à son wagonnet qui semble s'arrêter un bref instant là, tout en haut de la lente montée, juste avant de... STOP ! Imaginons...