"Cela fait cinq mois maintenant que tous les mercredis, il accompagne sa fille à son cours de danse. Et tous les mercredis, il revient la chercher une heure plus tard, après être soit repassé chez lui, soit avoir fait quelques courses, profité d'une éclaircie au square ou encore déambulé dans les rues.
Mais ce jour-là, revenu une dizaine de minutes en avance, il se mit à observer les parents qui passent leur heure, comme à chaque cours, à attendre dans la pièce d'accueil de l'école de danse. Ils sont une douzaine, assis côte à côte sur les grands canapés confortables de cette pièce lumineuse. Le silence règne. Il réalise alors que jamais, au cours de ces semaines il n'a vu l'un ou l'autre discuter ensemble. chacun tuant le temps avec son portable le plus souvent.
Le cours fini, les enfants viennent rompre ce silence inhumain.
Certains parents se fendent d'un "au revoir" poliment réflexe à l'assemblée, reliquat d'une lueur d'humanité dans ce monde dé-connecté."
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