lundi, juin 01, 2015

Un jour sans rustine

A force de faire et refaire ce parcours à vélo, de jour en jour, aux mêmes horaires, finissait par arriver un épuisement des lieux, des palais, des gens croisés et de leurs habitudes.
12 kilomètres aller, 12 kilomètres retour.
Les uns remplaçaient les autres, tantôt le matin, pour un footing, des étirements, un trajet en retard... Et le soir, pour faire la queue avant d'embarquer, pour un pique-nique, un apéro, une balade...
Cela allait jusqu'à épuisement des futilités : "tiens ! lui a ceci" ; "tiens ! le ciel est particulier ce soir" ; "tiens ! je n'avais jamais remarqué cette toute petite pierre, sur ce pont"...
Serait-ce la fin du "rien" ?
Je pédale sans même prêter attention aux feux, aux lieux, aux carrefours, la routine... C'est la routine, que rien ne vient perturber, un jour de routine, un jour sans rustine.

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