mercredi, juillet 06, 2011

le métro tôt

le métro tôt est endormi
Sans bruit, les usagers déambulent automatiquement vers leurs quais. Pas de bruit, non. On penserait presque à un exercice de méditation, la règle : le silence. Pourtant bien audibles, les bruits mécaniques, de cliquetis de grincements sur les rail ou d'escaliers roulants bercent tout ce monde dans un lancinant brouhaha bien réglé. Les pas, presque feutrés, résonnent à peine dans les couloirs, vides de bruit : les boutiques sont fermées, pas de musicien, ni mendiant, les clochards cuvent, profondément endormis. Quand soudain, du fond d'un couloir, surgit cette voix de femme, réveillant au même instant toutes les pensées toutes les somnolences : "… d'issu, prochain train dans une minute, le suivant dans quatre minutes". Puis le silence, de nouveau, si fort. Tout se rendort.

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