lundi, janvier 26, 2009

la dilatation des pupilles

HEURE : 23:36
LIEU : salle de bains, lumières éteintes

passer d'une pièce éclairée à une pièce sombre est brutal.
au début, on n'y voit rien. à peine une lueur par le vasistas, celle de la ville qui s'endort.
seul audible, le tic-tac infatigable de la pendulette remplit ce vide.
puis le vide s'efface, d'abord de façon imperceptible ; de reflets en reflets, les objets se dévoilent. miroir, murs clairs, robinetterie, émail, inox... tout participe à se renvoyer ce peu de lueurs.
les contours se dessinent et les zones d'ombres se laissent percer, seuls les coins les plus inaccessibles restent plongés dans une obsurité pleine de mystères.
l'oeil s'habitue.
rien ne bouge.
le battement des secondes est devenu anodin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Rétractation des pupilles :
L’obscurité n’avait pas permis de révéler ma présence dans les lieux. Le silence était devenu si présent que je ne l’ai pas vue venir. Elle entra précipitamment et poussa machinalement l’interrupteur en bakélite d’origine. L’ampoule aussi était d’origine – une authentique 100 W à baïonnettes pendue au plafond avec filament tungstène et allumage instantané. J’ai failli perdre mes yeux ce jour là...
Depuis j’ai mis des ampoules basse consommation dans toute la maison et la vie est plus douce. La faïence blanche sera changée mais pas tout de suite.

Au fait, que faisais-tu dans la salle de bain seul dans le noir ?
Je prenais un bain et je regardais le reflet du voyant du chauffe eau dans l'ampoule éteinte!