Croix

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Pourquoi pas moi aussi

Leçon 12
Être aussi sûr de ses goûts qu'un enfant peut l'être

Leçon 13
Les goûts des enfants peuvent changer vite et radicalement

Face au large

DIX FORMES DIFFORMES

sans titre

 

Mes vacances à Rorschach

Hors saison

QCM

Coins de ciel

La mer, au loin

matières premières

 

 

Le temps crève

Temps gris
Temps de crève
Sale temps
Temps pis

Tant pis pour ceux qui en crèvent

On crèvera tous avec le temps ou à cause du temps

Cabines intimes (2)

Finie la bonne vieille cabine téléphonique, où l'on pouvait entrevoir, la vitre mettant à distance la personne en ligne de celles qui attendaient au-dehors, les éventuelles sautes d'humeur des interlocuteurs. Petit carnet ou feuilles volantes étalées sur la petite plaque de métal, la personne coinçait généralement le lourd combiné dans le creux d'une épaule tandis qu'il notait les choses importantes de sa conversation. Un désaccord, une déception, une mauvaise nouvelle mais aussi une bonne nouvelle, les élans de vie se voyaient plus qu'ils ne s'entendaient, laissant à la personne enfermée une grande part d'intimité.
Ce qui, aujourd'hui, s'est inversé : finies les sautes d'humeur avec des gestes déplacés, mais par contre les gens vous livrent sans filtre leurs mots de désaccords, mots réprobateurs, grossiers parfois, tandis qu'ils causent oreillette coincée dans l'oreille ou smartphone devant eux pour communiquer de visu, dans un bus, un métro, et encore un resto, une salle d'attente.

MADAME LEFEVRE

Les diagonales de fou

Le web rassemble... Et sépare

You "sea" what I mean ?

"subir"

Cabines intimes (1)

Lorsque le ciel s'assombrit

Fouille mon appart' et tu me diras qui je suis ?

Ecouter la description de l'appartement de quelqu'un, la vue, en percevoir la taille, l'atmosphère, les désagréments, la déco...
Ou mieux encore, pouvoir le voir, le scruter, le fouiller ??! En observer le moindre détail sur la façon dont une personne y vit, au-delà du rangement, de l'odeur, étudier les livres d'un rayonnage, les épices dans la cuisine, les choses qui traînent (car il traîne toujours des choses chez soi), les plantes... ou pas, les cadres, posters, photos, magnets, tissus, objets accrochés aux murs... ...
Cela permet-il de rentrer dans la tête des gens ?
NON, définitivement non.

Le temps du temps

Conditionné

Les sonneries des trains, des métros, les klaxons des voitures, ceux des bus, des taxis, leurs moteurs, la façon dont ils accélèrent, les deux-temps des deux-roues et pétarades des grosses cylindrées, les bips pour mal-voyants des passages piétons, mais aussi les diodes, vertes et rouges des feux, des pharmacies, des pizzerias, et les odeurs que l'on sent sans les sentir, du bitume, des pots d'échappements, des freins des trains, des gares, des magasins, des rues...
Jusqu'au rythme des pas ?
Nous habitons chacun un pays, ne ville, où l'environnement dans sa globalité est spécifique, unique. Sa perception, inconsciente, nous conditionne immédiatement. Qui n'a jamais été transporté, furtivement, à l'autre bout du monde en rencontrant sur son chemin un "rien" évocateur d'un voyage antérieur ?
L'exotisme commencerait là, où l'une de ces perceptions serait modifiée.

A JETÉ.

J'ai jeté ci
J'ai jeté ça
On jette tous, tous les jours, des déchets, des papiers des boîtes de conserves ou autres pots, bouteilles, paquets...
Mais jeter à la décharge...
Jeter réellement, lorsque le métal vient se fracasser sur les autres grilles et ferrailles dans un grincement de monstre à l'agonie dans la benne numéro trois... Ou encore jeter une pile de pots en terre cuite, se brisant en dizaines d'éclats dans un bruit sourd trois mètres en contrebas. Jeter des morceaux de bois et autres planches, assez loin dans la benne quatre pour qu'ils ne rebondissent pas sur ses bords, qui viennent claquer et contre-claquer sur l'amas d'armes et d'échardes géantes.
"Jeter" pour de vrai. Quelle libération.

Tunnel préhistorique

Toute échéance arrive

Star System

On est tous LÀ

On entend à peine

Ville trop bryuante
bruyante de travaux de marteaux,
piqueurs, piquant au vif les nerfs à sang
quand ça n'est pas une moto, une sirène, assourdissante.
On entend à peine.
On entent à peinte ce qu'on pense.

Tai-Chi