Le téléphone sonne. Ce n’est pas le mien, mais celui de ma collègue
dont le bureau est face au mien, collé bord à bord. Samedi. Nous sommes peu sur
le plateau. Au début, je n’y ai même pas prêté attention. Il arrive souvent qu’un poste sonne dans le
vide, ici ou là, vu les effectifs. Le téléphone sonne. Je ne pense même pas au fait d’y répondre, s’agissant
probablement d’un appel perso. Et puis la personne n’a qu’à appeler sur son
portable ; si elle connaît son fixe, elle a certainement son mobile ou
bien elle le trouve dans l’annuaire de la boîte…
Le téléphone sonne longtemps. Ou peut-être a-t-il sonné de nouveau.
Oui, je commence à l’écouter cette sonnerie. La personne insiste. Ça a l’air
important. Urgent peut-être. Je vais peut-être décrocher… Quoique c’est prendre
le risque de devoir traiter un problème qui ne me concerne pas…
Ça sonne encore, encore. Je me décide, me lève, fais le tour de mon
bureau et saisis le combiné, au moment même où j’entends raccrocher. Trop tard.
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