outil

ni lieu ni temps

Chaque jour toute la connaissance du monde se retrouve un peu plus réunie

made in china

Question de point de vue

Tel l'habitué du bus, qui prend tous les jours la même ligne, environ à la même heure, et qui s'assied systématiquement à la même place. Par réflexe ? par habitude ? par certitude ?
A partir de quand c'est "ma place" ? 
Telle cette grand-mère qui est venue des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à ce banc à l'angle du quai, pour y contempler sous des cieux plus ou moins cléments l'horizon de l'océan.
Une telle place se partage t-elle ?
Tels ces stagiaires qui, dès le 2e jour de formation, ne comprendraient pas qu'on prenne leur place.
Quel désarroi lorsqu'elle est occupée !
Comme ces étudiants, toujours à l'extrémité du banc, aux deux-tiers de l'amphi.
Pourquoi ce besoin de s'y retrouver ?

Dans ces petits restos de quartiers, on saisit d'un coup d'oeil les deux ou trois clients réguliers qui sont assis là où ils doivent l'être.
Et si le lieu change de lui-même ? Qu'il y a des travaux ? Que le bus est différent ?
Tel ce monsieur qui est toujours assis sur ce bout de banc.

Quoi de mieux que ces endroits précis pour offrir à chacun un point de vue fixe sur la vie qui passe ?

Hello, le soleil brille brille brille !

fiction

une même histoire. changements de scènes, changements de décors, les mêmes protagonistes au cours d'une histoire. plusieurs détails si nets. depuis quelques nuits, mes rêves sont beaucoup plus précis, beaucoup plus longs, beaucoup plus réalistes. beaucoup plus déroutants.

y a t-il une loi physique qui fait que l'on ouvre souvent les boîtes de médocs du côté de la notice ?

Tous ces petits bruits de l'au-delà...

38.9

crabgrass's day

Voilà des publicités comme je les aime

Contradiction

pagode des temps modernes

Tout au bout

Admirer

Admirer les kilomètres de brume silencieuse qui s'étend le long des voies
Admirer les couleurs rougeoyantes des feuilles qui craquent sous nos pas
Admirer le vacillement des flammes...

"C'est bien ce que je pensai ce matin."

C'est bien ce que je pensai ce matin : quoi qu'il arrive aujourd'hui, ce soir il serait 20h. Et c'est bien ce qu'il s'est passé.

Charcut' et torchon

Les premières heures

Les premiers robinets se mettent à couler.
Premiers râclements de gorge
Brume ; il fait encore si sombre
Au loin les premiers appartement s'éclairent
Pleurs
Chute d'un objet
Premiers klaxons
Enfin on peut éteindre
Il fait tout juste jour.

Au 5e étage d'un quartier ultra urbanisé

comme sur des roulettes

Bouffe industrielle

moquette rouge

jardin caché

à question du jour, soupe du jour

groggy

Une alternance de grosses suées puis d'une sensation de froid pénétrant, jusqu'aux os, où même des chaussettes, une 2e épaisseur, recroquevillé et tout emmitouflé sous une couette sans qu'aucun interstice d'air ne puisse passer. Mon corps s'est peut-être retourné six cents fois ; c'est bien mon corps qui s'est tourné et retourné, et non pas moi qui me sois tourné
Très éprouvé par cette nuit de frissons ardents, le voilà debout, fébrile, ce corps fourbu, pour aller affronter la journée. Longue journée le ventre vide, de fatigue, les commandes électriques tournent au ralenti. Est-ce le corps qui ne réagit plus ou les transmissions synaptiques qui ne font plus d'étincelle ?

arrière-plan

quai

Me suis fais faire un tatouage... invisible.

Y a plus qu'à

D'après une simulation, je devrais vivre jusqu'à 87 ans... Y a plus qu'à !